Trail du Nivolet Revard - Bravo à nos coureurs !

Trail du Nivolet Revard du 30 Avril 2017  51 km/2600+

Fiers de nos coureurs de Saint Offenge.. Céline Maillard et Bernie Léonardi, avec le soutien de Daniel Pires, Florence et Yannick Visseaux

 

"La Team St Off en Trail était de sortie notamment sur la course phare, le 51km/2600+, dans la neige mais sous le soleil...
Félicitations à notre Cécé (Céline Maillard) qui termine en 7h09, 9ème féminine et 2ème V1! Bravissimo ! Notre Bernie, pour sa grande première sur cette distance réalise un beau chrono en 8h38. Je les ai accompagnés sur les 30 premiers km et près de 2020+. Ben ça a suffit pour le coup...ensuite j'ai passé le relais à Florence pour qu'elle puisse soutenir notre Cécé sur les 20 derniers km plutôt descendants et techniques... Une belle journée et un grand merci à mon Yannick qui nous a véhiculé....  Merci aux enfants qui ont distribué près de 500 flyers directement sur les voitures... »       Daniel PIRES

 

Bernie nous raconte...

« Vendredi 28 avril au petit matin, il neige abondamment sur les contreforts de la montagne de Banges, et qui plus est sur tout ce qui est a plus de 900 mètres d’altitude, comme si la montagne dans sa grande mansuétude, me conviait à mon baptême des 51Km dimanche, dans la plus pure tradition hivernale, histoire de me rappeler que la montagne nous contemple depuis Mathusalem et que la première qualité du trailer devant celle-ci reste l’humilité. Il neige donc ce vendredi à gros flocons et ce n’est pas le joli temps printanier de samedi qui y changera quelque chose, dimanche, à un moment ou un autre, il faudra bien, fouler la neige et le terrain devrait être tout aussi gras qu’une fondue au Margériaz.

Le 51km du Nivolet Revard c’est un peu l’épreuve reine de ce début de printemps, musclé, rugueux, physique et technique, c’est une course de courageux, d’aguerris, d’audacieux et il n’est pas rare d’y voir chaque année quelques champions du monde et autres impétrants de la discipline venir maculer leurs Salomons de la glaise du plateau nordique, histoire pour eux, de rigoler un bon coup entre potes. Mais, finir le Nivolet Revard et tout le monde vous le dira, est un beau défi pour soi même, et le finir, qui plus est avec un « bon » chrono, et j’en connais, force le respect et l’admiration. Epreuve reine donc et course d’audacieux disais je, car les déclivités du parcours ne sont pas à la portée du premier « badinguet » venu, le Malpassant dans son final, à lui tout seul, pouvant être fatal au pistard présomptueux ou au timoré du jogging dominical, mais cette course la, dans tout ce qu’elle a de grandiose et homérique en vaut largement la chandelle pour l’aventureux trailer qui rallie l’arrivée.

Nous sommes donc 460 ambitieux ce dimanche 30 avril au départ. Le coup de pétard résonne à 8 heures et nous voila partis, avec Céline, heureux représentants la Team ST Off, pour une belle journée d’efforts. La prudence étant la mère de sureté et puisque ça monte direct sur 1,5 km on part sur l’arrière du peloton, juste le temps d’entre-apercevoir le départ supersonique des prétendants au 3’30 au kilomètre. La première bosse est passée, les doigts dans le nez, selon l’expression consacrée et Daniel nous rejoint pour faire la route ensemble jusqu’à Méry avant que notre trio ne s’étire inlassablement dés les premières pentes qui nous mènent au 1er sommet, premier juge de paix de la journée. Les premières sensations sont plutôt bonnes, je suis dans un groupe qui parle boulot, j’y crois pas, mais on monte au train, Céline est déjà hors de ma vue et Daniel doit me suivre quelques lacets plus bas quand le premier uppercut vous arrive au Km8 avec le final du Malpassant, 400de D+ pour 1,5Km, je vous laisse rêver du pourcentage que ne renierait pas, aujourd’hui, un militant socialiste mais je le monte dans mon temps de référence pour redescendre sur Pragondran que j’atteins en 1h37min, Km12 et premier ravito.

Le temps de m’hydrater correctement de manger un bout et ça repart, 400 mètres de répit avant le 2ème juge de paix du jour, la montée du Nivolet sous la croix, 3 kilomètres d’une joie sans mélange puisque le 1er se monte à 8%, la vous frimez encore un peu, le second vous envoie du 17% dans les mollets, vous commencez à serrer de la dent et le 3eme vous finit à 25% et vous ramène à votre condition de simple mortel. La montée est à couvert entre épicéas et hêtres majestueux qui nous servent de canopée et la neige fait quelques apparitions. Je monte en 45 min, en file indienne et ravi de retrouver le soleil au sommet, nous sommes au Km 14 en 2h22 pour 1350m de D+ rendu. L’avantage du gruppetto c’est que vous faites votre course derrière et à votre rythme, l’inconvénient sur terrain gras, c’est que vos collègues de devant vous laissent un chemin empâté et la trace, argileuse et gironde à souhait vous invite à la découverte de la poterie à chaque foulée. Après une belle gamelle, où, pour une fois mes Saucony ont décroché, je fais une belle descente face à l’aplomb des falaises par les fermes du Nivolet et j’arrive a la cascade de la Doria en pleine euphorie, je sais que le col, 1 kilomètre tout au plus, n’est pas très loin.

Le chemin taillé dans la roche, parsemé de marche en bois est superbe et chaque trouée nous offre un panorama magique, les hêtres, érables et charmes, rois des forêts alpines sont prédominants, on suit la sente dans une voute végétale et on en oublierait presque que ça monte à 20%. Je passe le col et on reprend direct un layon cette fois enneigé presque à flanc d’escarpement, les panoramas, la neige et le premier vert des feuilles y sont, d’une beauté sans pareil. Ça fait 1,5 kilomètre que j’ai attaqué la 3eme difficulté du jour quand sans prévenir, ni prendre rendez vous, voila que je tétanise des 2 quadriceps en même temps. Le retour à la réalité du terrain est abrupt et rude, la tétanie des quadriceps pour les non initiés et pour faire simple est aussi jouissive que d’écouter un bucheron finlandais jouer du violon avec des gants, dans tous les cas c’est atroce. La montée jusqu’à la Croix du Nivolet, 2 kms encore, est une purge et j’ai l’impression de refaire la Passion du Christ au mont Golgotha. 2 km en montagne et en difficulté peut paraitre soudain comme une éternité, un mur de Berlin infranchissable, mais mon mental, endurci par les courses à difficultés, connait ce genre de situation qui échappe parfois à la cohérence, alors dans un dépassement de soi que lui seul connait, il m’accroche à la trace comme un mort de faim soutenu par mes bâtons, solides complices de ces minutes de sursis et stimulé par le paysage qui longe le rocher de Charmettan. Au bout de ma peine enfin j’arrive au pointage de la croix en 3h42 min pour 20 kms, 2000 de D+et je bascule direction le ravito de la Féclaz, la descente est à faire comme on peut, tant la neige est la boue forme un agrégat argilo neigeux, pas facile à apprivoiser.

Ravito de la Féclaz, je passe en 4h27, je suis à mi parcours, je prends mon temps pour récupérer, réfléchir à la suite et déguster un somptueux velouté d’asperges, qui me fait du bien, ça c’est du ravito !! Vu la mine de certains concurrents, je pense que pas mal vont jeter l’éponge à mi parcours. Le temps de débriefer avec moi-même et me rappeler les conseils de Daniel (si t’es cuit, ralentit toutes tes cadences et attend que ça revienne !!), je repars, il faut que je rallie les Mentens au Km 40, avant la barrière horaire de 16h00. Il est 12h40, j’ai 3h20 pour y aller, une 2ème course, contre la montre si on peut dire commence. Le belvédère est à 5 kms, les jambes sont encore un peu lourdes et j’ai l’impression de tracter une remorque mais j’alterne marche, petites foulées, par séquences de 300, 400 mètres, de toute manière je ne peux pas aller plus vite pour l’instant, mon avantage étant de connaitre ces chemins pour les avoir parcourus, ce qui me permet de faire des points de fixation. La traversée du domaine skiable est tantôt marécageuse, tantôt bourbeuse, parfois les deux en même temps mais je récupère un groupe, tout aussi jovial que moi, et bon an, mal an, les hectomètres tombent quand même les uns après les autres. Enfin on sort des pistes pour retrouver la départementale à franchir, plus qu’une grimpette et a nous le belvédère, j’aperçois Yannick (qui attend Daniel), le temps d’échanger deux mots et de me dire que Céline empile les kilomètres comme Eddie Van Halen aligne ses solos de guitare, je repars, les jambes sont en train de revenir, c’est plutôt bon signe pour la descente du Pertuiset à venir. Une fois n’est pas coutume je ne m’arrête pas au belvédère, je suis au Km 30, en 5h48, je suis en train de « rebioler », comme ils disent dans les Bauges et il me reste un semi marathon à faire !!

Du belvédère direction le mont Revard, les jambes assurent mais la trace c’est les tranchées de Verdun, les appuis ne sont pas très orthodoxes, mais je cours plus que je ne marche maintenant et le Pertuiset est enfin visible, km 34. Le temps de passer les premiers lacets techniques du col et de fausser compagnie à mes compagnons de route que me voila parti, la trace roulante, sèche et souple dans cette descente que j’ai maintes fois montée et descendue me redonne des sensations. Je fais la descente en 35 min en prenant soin, éthique oblige, de secourir une entorse au passage et me voila rendu au Mentens pour le dernier ravito solide. Je profite du moment présent, j’ai maintenant 1 heure d’avance sur la barrière horaire et je sais que je vais le finir ce tabernacle de trail. Les 5 kms dans les bois pour rallier Mery sont une succession de bosses et relances en monotrace que j’affectionne, ça fleure bon l’ail des ours et je m’étonne de mon état de fraîcheur après 2600 mètres de D+, je traverse Méry direction Voglans pour en finir avec cette épopée, on revient sur du sol dur mais l’envie de finir me permet d’allonger la foulée et la dernière formalité du jour, la cote de Ragès est passé presque haut la main, en haut il me reste 1.5 km, les premières maisons, virage à droite, passage dans un dernier sous bois, à 400 mètres de la ligne Florence et Yannick m’attendent et font les derniers hectomètres avec moi, Céline à bouclé en 7h09 et confirme tout son talent, épingle à gauche, le rond point du départ, j’accélère pressé d’en finir, ça y’est je le tiens mon 51, les barrières Vauban comme ultime haie d’honneur, le speaker qui cherche mon nom, l’arche d’arrivée, YES !! 318ème en 8h38min !!

Nous serons 384 à finir ! »    Bernie LEONARDI

 

Photos réalisées par Bernie LEONARDI et par Daniel PIRES


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Commentaires: 9
  • #1

    Christian Loos (jeudi, 04 mai 2017 21:33)

    Bravo à tous les deux pour votre courses, aux personnes qui vous ont accompagnées tout au long de vos périples respectifs.
    Bernie, un super récit très plaisant à lire avec beaucoup de traits d'humour !

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